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L’hyperactivité est un sujet plus que chaud qui suscite des réactions émotionnelles parfois très fortes et beaucoup de controverses. Comme parents d’enfants atteints ou chez qui on soupçonne un TDAH (trouble déficitaire de l’attention avec ou sans hyperactivité), nos réactions vont souvent du déni au sentiment d’échec et, parfois, nous en voulons même aux professeurs qui « font pression pour droguer notre enfant » (je sais, j’ai 3 enfants dont une fille avec un TDA).

TDAH = Ritalin™

Quand on pense TDAH, on pense automatiquement Ritalin™ (ou Concerta™, etc.), mais il est légitime de vouloir essayer autre chose avant de passer à la médication, ou encore de complémenter le traitement pour en améliorer le résultat. On veut avant tout améliorer la qualité de vie et la santé de l’enfant, pas satisfaire un système.

Il faut cependant se rappeler que rien ne remplace le Ritalin™. Aucun produit naturel n’a le même effet pharmacologique ni la même puissance que les stimulants. Cependant, avec des mécanismes différents et des combinaisons d’ingrédients, on peut fort bien améliorer la qualité de vie de l’enfant. Lorsque le déficit d’attention est léger, il peut être possible d’éviter la prise d’un stimulant, ou, chez l’enfant plus sévèrement atteint, de permettre un sevrage de la médication à long terme.

S’attaquer aux causes…

Évidemment, l’idéal serait de trouver les causes du trouble d’attention et de les éliminer. Ainsi, nul besoin de Ritalin™, ni même de produits naturels. Mais qu’est-ce qui cause le TDAH chez les enfants (et chez les adultes)? Personne ne peut répondre à cette question hors de tout doute. Il existe cependant des études qui nous fournissent des pistes pour intervenir aux niveaux alimentaire et environnemental, et possiblement diminuer les symptômes de TDAH.

L’effet du sucre

Quand on pense au lien entre l’alimentation et le comportement des enfants, la première chose qui nous vient à l’esprit est le sucre. Son effet excitant est bien connu de tous les parents. Par contre, son effet sur les hyperactifs est controversé. Les documents officiels et autres dépliants sur les troubles de l’attention mentionnent toujours que le sucre n’est pas impliqué dans les TDAH. Plusieurs études rapportent cependant un lien entre la quantité de sucre dans l’alimentation et les troubles de comportement. Déjà en 1980, une étude démontrait que le sucre augmente le comportement hyperactif, agressif et destructeur.(1)

Dans une étude importante, les auteurs ont constaté que 74% des hyperactifs (261 enfants) manifestent une réponse anormale à une hyperglycémie provoquée.(2) D’ailleurs, les constatations de Jane Jory, PhD nutrition de Guelph, vont dans le même sens. Elle a observé une intolérance au glucose (hypoglycémie) chez les hyperactifs.(3)

La plupart de ceux qui nient l’effet du sucre dans l’hyperactivité citent une étude dans laquelle la quantité moyenne de sucre ingérée par le groupe contrôle (donc ceux qui auraient dû ne pas prendre de sucre) était de 5,3 cuillérées à thé (26.5g) par jour pour des enfants de 6 à 10 ans! De plus, dans leurs remerciements, les auteurs expriment particulièrement leur reconnaissance à General Mills, Coca-Cola, PepsiCo, et Royal Crown.(4) Il n’est pas difficile d’y déceler un certain biais…

Bref, si votre enfant prend un bol de céréales de type de Fruit Loops, ou une tranche de pain blanc avec de la confiture pour déjeuner, peut-être faudrait-il penser à réduire le sucre et à ajouter une bonne source de protéines.

Additifs alimentaires et hyperactivité

Au début des années 70, BF. Feingold démontre, à l’aide de 1200 cas témoins, un lien entre les allergies ou sensibilités alimentaires et l’hyperactivité. Selon lui, 50% des enfants hyperactifs répondent à une diète de laquelle on exclut certains allergènes. Ces enfants seraient sensibles à des additifs alimentaires, des colorants, des saveurs et des agents de conservation.(5,6) Des études démontrent d’ailleurs que la tartrazine, un colorant alimentaire jaune, affecte l’attention et le comportement.(7) Les enfants qui répondent le mieux à une diète d’exclusion sont ceux qui souffrent d’autres symptômes allergiques (asthme, eczéma, etc.).(8)

Une autre étude a mesuré l’impact d’un cocktail contenant divers additifs et colorants alimentaires usuels sur l’attention et les symptômes d’hyperactivité. 197 enfants ont suivi une diète exempte d’additif et reçu en alternance soit un jus (placebo), soit un de deux cocktails contenant divers additifs (du benzoate de sodium [un agent de conservation] et les colorants jaune Sunset, rouge carmoisine, jaune tartrazine, rouge Ponceau 4R, jaune quinolone et rouge Allura SC). Lorsque les enfants recevaient l’un des cocktails, les chercheurs ont noté une diminution de l’attention et une augmentation des symptômes d’hyperactivité.(9)

Nutriments et néfaste food

Un groupe de chercheurs a constaté que la consommation régulière d’aliments de mauvaise qualité (aliments préparés et raffinés) et de boissons gazeuses avait un impact majeur sur la santé de tous les jeunes enfants. Ce genre de diète, en bas âge, augmente de beaucoup le risque que l’enfant se retrouve dans le 1/3 supérieur de l’échelle de mesure des troubles de comportement et d’apprentissage. Dans leur conclusion, les auteurs mentionnent qu’ils ne peuvent pas distinguer entre l’effet de la mauvaise diète et le type d’éducation donnée par les parents (parenting) puisque la mauvaise diète est directement liée à un faible niveau socio-économique.(10)

Selon le Dr Jory, tous les enfants de son étude qui avaient des symptômes de TDAH avaient des taux sanguins en deçà de la normale en plusieurs nutriments (je reviendrai sur le lien entre certains nutriments et le TDAH dans un prochain article).(3) Une alimentation riche en nutriments et pauvre en sucre et en divers additifs est donc certainement un plus pour favoriser l’attention des enfants!

Mercure

Le mercure est un autre facteur ayant un lien avec le TDAH. La présence de mercure dans les amalgames (plombages) et dans les poissons et fruits de mer affecte à la fois le développement du système nerveux et son fonctionnement. On a démontré que l’intoxication au mercure, même légère, peut entrainer des symptômes d’hyperactivité et des troubles d’apprentissage.(11)

Dans de prochains articles, j’aborderai l’importance des oligo-éléments ainsi que l’impact des omégas 3 sur le TDAH.

Si l’hyperactivité (TDAH) vous intéresse

Ne manquez pas mon Concentré de santé « Trouble de l’attention et hyperactivité » sur https://academie.apothicaire.ca

Vous y apprendrez:

  • Les divers facteurs de risque et les aggravants du TDAH
  • Le sucre : coupable ou pas? Pourquoi?
  • Les complications et troubles associés
  • Les médicaments : une bonne solution?
  • Que faire quotidiennement pour prévenir et améliorer
  • Les aliments à éviter et ceux à favoriser
  • Les produits naturels utiles
  • Et bien plus!

Références :

  1. Prinz RJ, Roberts WA, Hantman E, et al. Dietary correlates of hyperactive behavior in children. J Consult Clin Psychol 1980;48:760- 769.
  2. Langseth L, Dowd J. Glucose tolerance and hyperkinesis. Fd Cosmet Toxicol 1978;16:129- 133.
  3. Jory J. Thèse de doctorat en nutrition, Université de Guelph, Ontario Canada, Communication personnelle.
  4. Wolraich M, Wilson D, White J. The effects of sugar on behavior and cognition in children: a meta-analysis. J Am Med Assoc 1995;274:1617-1621.
  5. Feingold BF. Introduction to Clinical Allergy. Springfield, IL: Charles C. Thomas; 1973.
  6. Feingold BF. Why Your Child is Hyperactive. New York, NY: Random House; 1975.
  7. Rowe KS, Rowe KJ. Synthetic food coloring and behavior: a dose response effect in a double-blind, placebo-controlled, repeated-measures study. J Pediatr. 1994 Nov;125(5 Pt 1):691-8. PubMed PMID: 7965420.
  8. Boris M, Mandel FS. Foods and additives are common causes of the attention deficit hyperactive disorder in children. Ann Allergy. 1994 May;72(5):462-8. Review. PubMed PMID: 8179235.
  9. McCann D, Barrett A, Cooper A, Crumpler D, Dalen L, Grimshaw K, Kitchin E, Lok K, Porteous L, Prince E, Sonuga-Barke E, Warner JO, Stevenson J. Food additives and hyperactive behaviour in 3-year-old and 8/9-year-old children in the community: a randomised, double-blinded, placebo-controlled trial. Lancet. 2007 Nov 3;370(9598):1560-7. PubMed PMID: 17825405.
  10. Wiles NJ, Northstone K, Emmett P, Lewis G. ‘Junk food’ diet and childhood behavioural problems: results from the ALSPAC cohort. Eur J Clin Nutr. 2009 Apr;63(4):491-8. PubMed PMID: 18059416; PubMed Central PMCID: PMC2664919. (texte complet accessible gratuitement
  11. Dufault R, Schnoll R, Lukiw WJ, Leblanc B, Cornett C, Patrick L, Wallinga D, Gilbert SG, Crider R. Mercury exposure, nutritional deficiencies and metabolic disruptions may affect learning in children. Behav Brain Funct. 2009 Oct 27;5:44. PubMed PMID: 19860886; PubMed Central PMCID: PMC2773803.

photo: Virginie Couture (Wikipédia)

12 commentaires

  1. Bonjour,

    je me posais une question à propos des additifs alimentaires: En combien de temps les additifs alimentaires passent ils du bol alimentaire vers le sang? et en combien de temps ceux ci sont eliminés par l’organisme?

    1. Bonjour Didier,
      Difficile de répondre à une telle question puisque ça dépend de la substance. Ainsi, plusieurs additifs lipophiles, comme les parabènes, sont absorbés rapidement, mais sont stockés dans les cellules donc éliminés lentement. Ce n’est pas une règle et il peut y avoir des variations individuelles.
      Santé!

  2. mon fils a un très mauvais instituteur qui ne sait pas y faire avec lui, moi j’y arrive d’autre aussi, les stagiaires y arrivent pourquoi pas elle? car pas de patience il veut la perfection, ai été voir un neurologue et bien sur a confirmé les dires de l’instit car nous les parents ne comprennont rien, donc tda, et remede miracle rilatine ou ritaline idem, empoisonner mon enfant à cause d’un espèce d’……… jamais. qu’il se le mette ou je pense sa rilamerde

    1. Nous avons vécu cela avec mon fils l’année dernière. L’enseignant l’étiquetait TDHA. On a introduit un travailleur social au sein des réunions avec la direction, pour nous épauler nous les parents. Après des tests psychométriques et pleins d’autres tests, il en est résulté que …mon fils était surdoué et s’ennuyait simplement en classe. D’ou son intéret de vouloir de l’attention.
      Malheureusement, rien a aidé et quelques mois après, ses notes chutaient drastiquement. On a donc décidé d’entreprendre un combat avec le monde scolaire qui ne lui convient pas. Nous nous sommes tournés vers beaucoup de choses différentes. Pour moi, on excluait le ritalin. Donc Omega3 et réduction de tous les sucres de son alimentation. Ensuite École Montessori… mais là encore, on a finalement dit non : on ne voulait pas cristallisé notre fils dans un concept qui pouvait l’aider seulement au primaire.
      Après un professeur particulier durant tout l’été et un suivi chez un psychologue, mon fils de 10 ans va bien, très bien. Je suis heureuse de dire que nous ne sommes pas forcéement sortis d’affaire mais nous avons fait un immense saut en avant. Le combat est toujours là mais pas de médication, des bonnes notes et un intérêt pour l’école revenu.
      A titre indicatif, la direction nous avait montré du doigt en se demandant si le problème ne venait pas de nous les parents : on a bien ri lorsqu’on leur a simplement appris qu’il avait un jumeau… sans aucun souci.. dans une autre classe !

  3. Très intéressant article,tout comme les commentaires….j’ai un petit neveu qui aurait pu vraiment être « étiqueté » hyperactif il y a deux ans..mais de patience et s’apercevant qu’il était très précoce,ses parents l’ont simplement « supporté » sans toutes ces « drogues » et je peux vous dire qu’il est adorable maintenant et TRES brillant!!
    amicalemnt

    1. Bonjour Ludo,
      Très souvent, les enfants turbulents auxquels on affuble l’étiquette d’hyperactif sont des enfants très intelligents. Dans certains cas, cette hyperactivité est pathologique, mais très souvent, elle n’est que le reflet d’une intelligence plus grande et d’un ennui profond d’être dans un environnement qui manque de stimulations parce qu’il fonctionne au rythme du plus lent. Ça en dit beaucoup sur la notion de l’intégration à tout prix. Intégration, oui, mais pas à tout prix, ni dans tous les cas.
      Santé!

  4. Bonsoir,

    Gros dossier chaud en effet…

    Il y a une partie du débat qui m’a toujours intéressée mais qu’on néglige selon moi: la validité du diagnostic même.

    Le Dr. Baughman aux États-Unis dénonce le diagnostique comme une fraude à part entière (http://www.adhdfraud.org/). Une réflexion et argumentation intéressante au delà d’un propos choc…

    La question qu’il soulève, mérite selon moi, notre attention…car sans nier le problème, ne sommes-nous pas en train de « pathologiser » des comportements normaux!?!?! Et que ces comportements seraient des réactions normales à des conditions anormales, carencées ou déficitaires à pleins de niveaux. Ces réactions ne seraient-elles pas un signe d’opérer certains changements dans notre mode de vie, nos écoles, etc…????

    Je trouve qu’en « rendant l’enfant malade » et éradiquant le symptôme ou les questions que soulèvent l’enfant, nous faisons malheureusement dans plusieurs cas fausse route. Trop souvent… tout pour continuer avec le même train de vie, un peu comme en écologie ou a du mal a se défaire de notre dépendance au pétrole…continuons d’aller vite!

    L’alimentation (pour y revenir), comme vous le soulignez si bien, est en effet un facteur extrêmement important et sous-estimé selon moi par tous et moi inclus. Merci d’apporter un peu de lumière ici et de continuer de le faire. Anecdote: j’ai travaillé longtemps avec un jeune ayant un TDAH très important…pour qu’on réalise après plusieurs années qu’il était intolérant au maïs (ce qui inclus notre cher sirop de maïs…que je soupçonne avoir provoqué la difficulté) qui sucre beaucoup des produits transformés. Une fois sa diète changée…wow…quel progrès! Encore des difficultés à travailler, mais tout à coup on avançait nettement mieux.

    Et bien entendu, il y a plusieurs autres facteurs à considérer aussi… j’y incluerais l’exercice physique (dans une société sédentaire comme la nôtre, j’aurais envie de l’inscrire 2 fois plutôt qu’une), les besoins émotionnels variables de l’enfant, le stress familial etou scolaire, l’influence des médias et jeux vidéos, le développement des capacités de socialisation, les capacités de traitement de l’information sensorielle (tactile, proprioceptive, vestibulaire, auditive, visuelle et même olfactive), en plus du développement moteur de l’enfant, de l’intérêt de l’enfant envers la tâche proposée (ex: j’ai soudainement un « TDAH » quand vient le temps des impôts, et vous!!?!? ), etc… (et j’en oublie!)

    Bref, tous pleins de facteurs à considérer et sur lesquels il convient d’intervenir, selon moi pour aller à la source…Mais ceci nous demande beaucoup de travail, de temps, d’efforts, de patience et de remises en question personnelles, familiales, scolaire et même de société selon moi. Le seul aspect de la sédentarité soulève ici pour moi tout un tolé, à savoir de juger ce qui est sédentaire ou non. Oui, tout ceci est facile à dire, mais je tiens à le souligner néanmoins.

    Et puis il y a le débat sur l’utilisation de la médication…je n’y entrerai pas tout à fait… mais souhaiterais l’avis de M.Dionne sur cet aspect du sujet svp (désolé si ça nous écarte du sujet de départ):

    La stabilisation du rythme de sommeil et d’appétit du bambin sont primordiales au développement subséquent de l’enfant et de même pour un organisme adulte en santé. Le corps a besoin de repos et digestion de façon cyclique…or avec la médication stimulante, nous mettons le système nerveux en mode action (sympathicotonie) constant, erturbons ces cycles et avons des effets secondaires de premier ordre au plan du sommeil et de l’appétit.
    N’est-il pas contre-productif, voir risqué à moyen et long terme, d’utiliser un « traitement » qui perturbe ces fonctions vitales de bases de l’organisme????

    Comment peser les avantages immédiats contre les conséquences nocives possibles et subtiles à long terme???

    Un des principes d’Hippocrate, père de la médecine, n’est-il pas « Avant tout, ne pas nuire » ???

    Je me questionne fortement sur ceci depuis longtemps et aimerais avoir votre avis de Pharmacien à ce sujet. J’aimerais débattre de ce point…Peut-être est-ce lié et plus pertinent à d’autres rubriques!??! Merci de m’orienter en conséquence. Merci pour vos articles toujours intéressants.

    1. Lorsqu’on arrive à l’âge de 60 ans avec une persistance du TDAH, qu’on a pu valider par l’expérience toutes les composantes de la pathologie, la réalité de ce mal ne fait pas l’ombre d’un doute.
      Beaucoup d’adultes sont diagnostiqués comme souffrant de troubles bipolaires de type II alors qu’en fait ils souffrent de TDAH.
      Et tout comme pour la plupart des pathologies mentales, il ne faut pas faire de la psycho de comptoir ou du crypto freudisme et chercher je ne sais quoi dans le passé. Pas mal d’études ont pu mettre en évidence le facteur génétique de ces troubles.

  5. En effet, un sujet controversé; surtout quand les compagnies de la male bouffe paient des « scientifiques » pour semer la confusion.
    Benjamin Feingold, pédiatre allergologue, en 1974 a publié Why is Your Child Hyperactive où il renseigne sur les effets des salicylates, des benzoates, des couleurs, des saveurs et des agents de préservation artificielles chez les enfants. L’Association qui porte son nom, FAUS, en 1985 avait répertorié 250 000 individus qui avaient suivi leur diète avec succès. http://www.feingold.org/aboutFAUS.html
    Une diète riche en sucre n’est pas nécessairement la source de l’hyperactivité; la male bouffe est accompagné d’ingrédients chimifiés et appauvris en nutriments. FAUS envoi une lettre mensuelle à ses membres pour les informer des changements des formules de leurs aliments commerciales favoris. Si vous goutez du Corn Flakes depuis votre enfance, vous ne notez pas le changement de sa formule; par contre, si vous ne les mangez pas depuis votre enfance vous serez surpris de remarquer son « drôle » de goût. Les compagnies changent constamment leur formulation pour y introduire des ingrédients toujours moins dispendieux.
    En 1983 Paul A. Sttit a publié « Beating the Food Giants » où il mentionne, par exemple, que les biscuits Oreo contiennent plus d’une douzaine des colorants qui sont des modulateurs de l’appétit. Qui peut résister et manger un seul biscuit? Les aliments d’aujourd’hui sont formulés pour modifier notre comportement pour que nous les consommions en grande quantité… Il était chercheur pour une multinationale et il était dégouté quand il a trouvé dans leurs archives une étude qui mentionné que les rats sont mortes prématurément après avoir suivi une diète de leur céréale soufflée. Ses supérieurs lui ont demandé de ne pas faire de suivi… http://www.doctoryourself.com/stitt.html
    La diète de Feingold, si suivi au pieds de la lettre, et surtout si l’alimentation est certifié bio donne d’excellents résultats.
    En 1998 l’anthropologue Elizabeth Guillette a publié une étude qui démontrait que les pesticides affectent les surrénales et le SNC de manière que les jeunes garçons se développent moins rapidement et les filles trop vite (plus d’estrogène) et le TDAH est très présent chez cette population. http://ehpnet1.niehs.nih.gov/docs/1998/106p347-353guillette/abstract.html David Suzuki, dans Nature of Things a fait le documentaire Toxic Legacies basé sur cette étude et il a montré que les pesticides sont à la même concentration et de la même sorte que ceux utilisés ici au Canada : http://www.safe2use.com/ca-ipm/01-03-15.htm http://www.cbc.ca/documentaries/natureofthings/
    Le mercure se trouve non seulement dans les amalgames dentaires mais aussi dans certains vaccins et produits d’hygiène (Savon Dove, Joy, Comet, Ajax, etc.). Le thimérosal est un « amalgame » de mercure (49.6 d’éthylmercure) et…théosalicylate. Les salicylates sont des molécules qui se trouvent naturellement dans les fruits et les légumes; le fait d’injecter mercure et salicylates directement dans le système sanguin ne doit pas être très sain pour personne. Certains deviennent autistes, d’autres…TDAH…
    Guide for Identifying Mercury in Household Applications http://www.newmoa.org/prevention/topichub/22/burlington_report.pdf
    Comme tu peux voir ce n’est pas un seul facteur mais une combinaison de facteurs. Voir Healthy Legacy : http://www.macmh.org/wp-content/uploads/2010/06/36Schuler-EnvironmentalToxins.pdf
    Même avant tous ces auteurs, Gaüther Schwab avait publié trois excellents livres en 1968 où il nous décrivait d’une manière forte sympathique et hors du commun, les dangers de la male bouffe dans celui intitulé La cuisine du diable. À cette époque nous utilisions que 800 molécules de synthèse, aujourd’hui on dépasse les 100 000… nous n’apprenons pas…probablement un legs de notre consommation de plomb… 
    Personne n’a besoin du Ritalin, c’est une molécule artificielle inventé par l’Homme. Notre corps n’est pas en manque de Ritalin, il est en manque d’oligoéléments et d’autres nutriments. Le mercure bloque l’absorption des minéraux; la male bouffe, incluant le sucre, séquestre des oligoéléments pour la « digérer » …
    Pour quoi se surprendre de l’épidémie des problèmes neurologiques chez les enfants?

  6. Un sujet qui suscite de ‘l’hyperactivité émotionnelle’ d’autant plus que ça concerne nos enfants, notre société future. Un autre problème trop souvent victime d’ordonnance ‘facile’ pour masquer des causes plus sérieuses et complexes,
    Comme plusieurs problèmes de santé, il est fort possible que les causes soient multiples.
    Tout va vite, les stimulants sont partout, la ‘fast’ vie et les influences commerciales imposent leur ‘fast’ consommation. L’artificiel remplace le vrai, l’image et le virtuel remplacent le réel, les additifs remplacent la vie. Les ondes électro-magnétiques bombardent de partout.
    Les petits grandissent dans une course folle où tout bouge rapidement autour d’eux. Ils doivent s’ADAPTER.
    D’un côté , on leur demande de vivre comme des athlètes et de l’autre côté , la nourriture À ‘fast croissance’ a perdu la qualité nécessaire pour subvenir aux besoins essentiels de ces petits athlètes.

    Appuyé par des références scientifiques,
    ton article nous ouvre des pistes.

    Merci Jean-Yves, excellent éclairage comme toujours, nous attendrons patiemment les prochains chapitres…

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